Le système éducatif va vers des perturbations cette année 2022

Publié le : 20/12/2021



Le plan de la COSYDEP pour une année scolaire apaisée.

 

Le climat politico-social tendu menace le déroulement normal des deux derniers trimestres et le dénouement correct de l’année scolaire, selon la Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique) qui exige de l’administration scolaire, de ne pas privilégier les préoccupations électorales au détriment du fonctionnement normal de l’institution scolaire.

 Le système éducatif va vers des perturbations cette année 2022, marquée par les élections municipales, législatives et syndicales, mais aussi avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football. La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), qui a alerté lors de la dernière réunion statutaire de l’année 2021 du Conseil d’Administration (Ca), a émis des propositions. Elle pense qu’il faudra exiger de l’administration scolaire, de ne pas privilégier les préoccupations électorales au détriment du fonctionnement normal de l’institution scolaire. Elle est d’avis qu’il faut rappeler aux enseignants engagés dans ces élections, de se conformer aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.

Par ailleurs, la Cosydep veut des mesures pour amener les candidats à prendre des engagements fermes pour une meilleure prise en charge des défis et priorités du secteur, relevant de leurs responsabilités. Elle estime également qu’il faudra engager les acteurs impliqués, à respecter scrupuleusement la neutralité politique de l’école, en épargnant les élèves des jeux d’acteurs, permettant ainsi à l’école de rester dans ses missions principales : éduquer et former. «Comme l’on peut s’en douter, les élections municipales et législatives de 2022 seront une période susceptible de générer des tensions politiques et sociales, pouvant impacter l’institution scolaire et universitaire», soutiennent le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique, Cheikh Mbow, et ses camarades.

Ils ont relevé les déficits «importants» en enseignants, salles de classe et tables-bancs, dénoncé aussi les hausses exorbitantes des frais d’inscription, une recrudescence des grèves d’enseignants et d’apprenants enregistrée, l’expansion de la violence dans les universités. «Aujourd’hui, il est urgent d’agir vite et efficacement par des mesures vigoureuses, en vue d’éviter de compromettre le déroulement et le dénouement de l’année», pensent Cheikh Mbow et compagnie. Il s’agit, pour le Conseil d’administration, de planifier la résorption des déficits, en vue de combler les lacunes et mettre aux normes l’environnement des apprentissages pour sa sécurité, sa sureté et sa salubrité. Mais aussi de mettre plus de pragmatisme et d’efficacité dans le suivi des accords Gouvernement–Syndicats, après la reprise du monitoring saluée par les acteurs et la tenue des réunions techniques sectorielles.

Le Conseil d’administration de la Cosydep veut qu’on affronte le rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat, en traitant les conclusions de façon diligente, objective et responsable. Il pense qu’il faut engager l’Etat à prendre des mesures conservatoires immédiates contre toute forme de violence dans l’espace scolaire et universitaire, en mettant en œuvre des approches basées sur l’écoute, la concertation et la conciliation. L’instance recommande l’amélioration des conditions d’enseignement dans les écoles publiques, souvent sous-dotées d’infrastructures, d’équipements, avec des ratios élèves-enseignant élevés et un quantum horaire insuffisant.



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