Spécialiste de la mer, l’océanologue étudie les eaux, les fonds marins et sa faune et sa flore afin de protéger son environnement et d’en exploiter les ressources.
Le quotidien de l’océanologue
La mer représente 70 % de la surface de la Terre, ce qui lui vaut le surnom de planète bleue. Cependant, que savons-nous de cette superficie et surtout de ses fonds marins ? Certaines zones demeurent aujourd’hui encore inconnues. C’est pourquoi le rôle de l’océanologue est d’étudier la mer au sens large, c’est-à-dire les fonds marins, les mers, les océans ainsi que les organismes animaux et végétaux. Son objectif : approfondir les connaissances sur la mer, protéger son environnement et en exploiter les ressources.
L’océanologue, plus souvent en laboratoire que sur le terrain
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce scientifique de haut niveau passe peu de temps en mer (moins d’un mois par an en moyenne). L’océanologue passe la plupart de son temps de travail dans un laboratoire ou derrière un ordinateur. Lors des campagnes en mer, sur un navire spécialisé, le chercheur fait des observations et des prélèvements qui lui donneront matière à travailler à son retour. Dans son laboratoire, à l’aide d’appareils ultra-technologiques, il traite les données recueillies et réalise des expériences. Il diffuse ensuite ses connaissances en publiant des articles dans les revues spécialisées ou en participant à des conférences et des colloques. Le scientifique peut également enseigner à l’université.
Les recherches de l’océanologue évoluent dans de nombreux domaines d’études. Il peut par exemple travailler dans l’offshore pétrolier (les zones de gisements d’hydrocarbures). Dans ce cas, ses préoccupations se portent sur les morphologies sous-marines pour exploiter en toute sécurité les gisements d’hydrocarbures nichés à des profondeurs croissantes. Il peut également s’occuper de la gestion des ressources halieutiques (pêches, biotechnologies) ou encore faire des recherches à des fin médicales et pharmaceutiques, en particulier dans la thalassothérapie. Soucieux de l’environnement et de la préservation de la nature, les études de ce spécialiste de la mer peuvent traiter sur la santé et l’environnement du littoral grâce à des observations et à la surveillance des pollutions issues des activités de l’homme et des changements climatiques.
Les compétences et qualités requises pour ce métier
- Maîtrise de l’anglais et de l’informatique obligatoire
- Curiosité et bonne culture générale
- Rigueur et organisation
- Savoir travailler en équipe
Les débouchés du métier
L’océanologue travaille principalement dans les organismes de recherche comme le CNRS ou dans des grands organismes spécialisés comme l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) ou encore l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et le Ceva (Centre d’études et de valorisation des algues). Il est toutefois difficile d’y entrer. Certaines entreprises industrielles et d’exploitation de la mer recrutent de leur côté des océanologues en appui technique. Le spécialiste de la mer assure alors des fonctions de gestion de la pêche ou bien de prévention des tremblements de terre.
Études pour devenir océanologue
Pour exercer en tant qu’océanologue, il est recommandé d’être titulaire au minimum d’un Bac +5, soit d’un master universitaire en océanographie soit d’une école d’ingénieurs avec une spécialité en génie marin ou une formation complémentaire. L’idéal pour faire de la recherche est de poursuivre jusqu’au doctorat (Bac +8), voire jusqu’au post-doctorat (Bac+11) dans le domaine des sciences de la mer, de l’océanographie ou de la biologie marine.
Évolutions de carrière
L’océanologue peut se spécialiser dans un domaine en particulier comme les animaux marins, le littoral ou encore les profondeurs. Après quelques années, il peut être promu directeur au sein des organismes de recherche ou des universités.