Le Bureau exécutif national du Collectif des formateurs du moyen secondaire du Sénégal (Cofomiss) rappelle à l’État la nécessité de signer les décrets d’application qui octroient une indemnité à ce corps du ministère de l’Education nationale.
Prévu dans les décrets 2011-625 du 11 mai 2011 portant création et fonctionnement des Crfpe et 2020-795 du 19 mars 2020 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe), l’indemnité pour les formateurs du ministère de l’Éducation nationale n’a pas été donnée depuis plusieurs années.
« Le formateur du moyen secondaire, faut-il le rappeler, exerce des tâches multiformes, à savoir : la formation continue et l’encadrement pédagogique des enseignants du secteur, le suivi et le contrôle des progressions harmonisées, l’accompagnement de la formation à distance (FAD) des enseignants contractuels du secteur, ainsi que l’inspection desdits enseignants.
En outre, le Formateur du moyen secondaire participe, de bout en bout, au choix et à la validation des sujets du baccalauréat et du Concours général… », explique le Dr Ibra Mboup.
Ces formateurs participent aussi aux examens du baccalauréat comme présidents de jury. Mieux encore, ils dispensent des modules, dans le cadre de la formation permanente des élèves-maîtres au sein des Crfpe.
Or, le Dr Mboup précise que dans certaines académies, des collègues assurent « la formation des chefs d’établissement du moyen secondaire, comme d’ailleurs ce fut du temps des pôles régionaux de formation où des conseillers pédagogiques itinérants avaient assuré, à un moment donné, cette formation des chefs d’établissement. Bref, les formateurs du moyen secondaire avaient satisfait à la commande du ministère consistant, en octobre dernier, à former les 1 500 professeurs du quota spécial afin de leur permettre d´être opérationnels en ce début d’année scolaire ».
Il estime, en outre, qu’aucun agent du ministère de l’Éducation nationale n’assume plus que « le formateur du moyen secondaire des responsabilités liées à la bonne marche du département ».
Toutefois, dénonce-t-il, « des générations de formateurs passent et partent à la retraite sans percevoir leur indemnité.