Un comité multilatéral chargé du suivi de l’accord signé samedi 26 février par le gouvernement et cinq syndicats d’enseignants a été créé à la demande d’organisations syndicales et de la société civile, a appris l’APS lundi de l’une des parties.
Le comité est constitué de représentants du gouvernement, des syndicats d’enseignants, de la société civile, de la présidence de la République et du Haut Conseil du dialogue social, selon Alcantara Sarr, le secrétaire général du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’enseignement du Sénégal (SIENS).
Son rôle est de "verrouiller et de sécuriser ce que nous avons réussi à produire au terme de longues négociations", a expliqué le leader du SIENS.
Il prenait part à un point de presse des cinq syndicats signataires de l’accord conclu après plusieurs semaines de grève des enseignants.
Ces derniers protestaient contre le non-respect d’engagements pris avec eux par le gouvernement en 2018.
Après de longues négociations, le gouvernement a signé un nouvel accord, samedi 26 février, avec l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique, le Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal et le Syndicat des enseignants libres du Sénégal et le SIENS.
"Nous avons le souci de sécuriser cet accord et d’aller vers sa mise en œuvre, qui engage toutes les parties, pour aller vers une période de stabilité durable", a dit Alcantara Sarr.
"Cette fois-ci, en raison de la nature des problèmes soulevés, nous avons décidé, au-delà de l’accord, de poursuivre le travail de négociation", a ajouté M. Sarr.
Il estime que "cette crise a été assez spéciale, avec beaucoup de manipulations, beaucoup d’intoxication, via les réseaux sociaux".
Le "malaise" engendré par les conditions de travail et les "iniquités" du système de rémunération des fonctionnaires constituaient le "fondement" de la grève des enseignants, a rappelé Alcantara Sarr.
Cette fois-ci, les parents d’élèves, les élèves et les militants de la société civile ont activement pris part aux négociations à l’origine de l’accord censé mettre fin à la longue grève des enseignants, selon M. Sarr.
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire n’ont pas signé l’accord. Leurs délégués "ont pris acte des propositions faites par le gouvernement" et ont décidé de se donner le temps de les étudier avec leurs militants.
Les syndicats réclamaient une "amélioration" de la rémunération des enseignants et la correction des "iniquités" de traitement entre eux et certains fonctionnaires.