J’invite les jeunes leaders qui s’activent dans la politique et qui vont solliciter le suffrage de leurs concitoyens pour diriger les Mairies de leurs localités, de s’appuyer sur une nouvelle vision politique, porteuse d’un projet de société, bien adaptée aux réalités locales de leurs communes respectives.

L’insuffisance des ressources locales est un handicap sérieux au développement de certaines municipalités, dont le budget ne suffit même pas pour assurer le paiement régulier des agents municipaux.

Les fonds alloués par l’État sont réellement dérisoires pour traduire en actes concrets, les aspirations des populations locales en matière de développement économique et social, et rares sont les communes qui possèdent d’autres sources de revenus pouvant paliers à toutes ces lacunes.

Développer une commune dans ces conditions, n’est pas du tout une sinécure, pour les postulants au poste de Maire.
La gestion d’une commune dépourvue de ressources, pour être efficace et efficiente, doit s’adosser sur un ensemble de facteurs exogènes que seul un Maire entreprenant, expérimenté et doté de relations extérieures fécondes peut mettre en œuvre.

Cette routine qui consiste à ériger le pilotage à vue en mode de gestion des communes, est vraiment obsolète, et inefficace pour résoudre la problématique que constitue les doléances des populations dans tous les domaines qui caractérisent les villes modernes.

La gestion rigoureuse du foncier et la rationalisation des recettes municipales, sont difficilement réalisables dans les communes pauvres où la spéculation du foncier et la dilapidation des maigres ressources locales, demeurent les principaux freins à leurs épanouissements.
Il faut donc que les futurs Maires s’attellent à la mise en œuvre d’une véritable politique de rupture, capable de féconder une équipe municipale apte à concevoir les bases d’une nouvelle philosophie de la gestion communale, qui fera de l’intérêt général de leur terroir, le pivot autour duquel graviteront leurs actions de tous les jours.

Etre Maire pour le simple plaisir de diriger ses concitoyens, et ensuite d’en profiter pour s’enrichir illicitement à titre personnel ou au profit de son clan ou de son parti, est indigne d’un citoyen élu par ses pairs, sur la base d’un contrat consensuellement ficelé, pour développer leur dénominateur commun, qui n’est rien d’autre que cette commune qui abrite leurs familles et les sépultures de de leurs aïeuls.

Jeunesse de mon pays, vous n’avez pas le droit de décevoir vos aînés. Prenez le relais, pour gagner la bataille du développement et de la liberté. Que chacun développe sa commune et le Sénégal connaîtra enfin, un développement fulgurant et globale.