Education : vers des centres de formation départementaux articulés aux ressources territoriales

Publié le : 03/12/2021



Le Programme national d’aménagement et de développement territorial (PNADT) a préconisé le renforcement de la politique de l’Etat en matière de territorialisation des formations en proposant des centres de formation dans chaque département.

Selon le Directeur de l’Agence national de développement territorial, la mise en place de ces centres se justifie par le fait que ’’l’enseignement supérieur, la formation et la recherche scientifique sont à la base de l’émergence et du développement économique et rendent possible les performances qu’enregistrent la quasi-totalité des secteurs d’activité économiques’’.

La valorisation des formations contribue au développement et devient ainsi une priorité pour toute politique de promotion économique, a souligné Mamadou Djigo mardi lors de la signature de convention au siège de l’agence à Hann Bel-Air, entre l’ANAT et l’Université Gaston Berger de Saint Louis à travers le Centre d’Excellence africain pour les mathématiques, l’informatique et les TIC (CEA-MITIC).

Ainsi, a-t-il expliqué, il s’agit de localiser certaines formations en fonction des potentialités territoriales pour contribuer à un développement généralisé et diffus sur l’ensemble du territoire.

La répartition de ces centres de formation doit répondre à la spécialisation des zones : agriculture équipement rural, élevage, pêche entre autres pour un bon maillage et l’adéquation formation-emploi.

C’est dans ce cadre que l’ANAT a signé avec le CEA-MITIC pour concourir ensemble à la diversification des offres de formation et de recherche pour mieux optimiser la main d’œuvre locale, a expliqué le Directeur général de l’ANAT.

“C’est important d’avoir des universités qui accompagnent ces centres de formation pour l’acquisition de compétences et de connaissances”, a-t-il ajouté.

Avec cette convention, l’ANAT s’engage à participer à l’élaboration et au déroulement des programmes, à faciliter l’accès à la connaissance scientifique, à échanger des informations et documents et travailler avec l’université sur l’élaboration de plateformes d’intérêt commun.

De même, l’Agence compte initier des projets de recherche d’actions et participer à l’encadrement des étudiants par ses experts pour la formation pratique dans l’utilisation des outils de cartographie.

Représentant le recteur de l’UGB, le coordonnateur du CEA-MITIC, Meïssa Mbaye a souligné “la portée de cette collaboration qui contribuera à un transfert de compétences dans le domaine de la géomatique, du traitement de données de drones et à l’utilisation des TIC dans le contexte de l’aménagement”.

Il s’agit également pour le Centre de recevoir de l’ANAT la compétence technique du terrain pour l’encadrement de leurs étudiants, selon lui.

Le Centre pourra également collaborer avec l’ANAT pour la gestion et le monitoring des ressources naturelles pour leur quantification puisque aujourd’hui la tendance est d’utiliser les technologies numériques pour faciliter la planification des ressources, a dit Meïssa Mbaye.

CEA-MITIC fait partie d’un programme de la Banque mondiale qui vise à créer des centres thématiques de compétences partout en Afrique dont trois au Sénégal, à l’UCAD et à Gaston Berger. Le centre Saint Louis est spécialisé dans le domaine de l’informatique, des mathématiques et des TIC.



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