Pour une année scolaire apaisée, les députés défendent les enseignants

Publié le : 09/12/2021



En marge de l’examen du budget 2022 du ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, les parlementaires ont attiré l’attention du gouvernement sur les mouvements d’humeurs des syndicalistes. Mesurant le rôle primordial que joue le ministère en charge de la Fonction publique dans la gestion des ressources humaines de l’Etat, les députés ont invité Mariama Sarr à rester davantage attentive aux préoccupations des organisations syndicales, notamment celles des enseignants, afin de favoriser une année scolaire apaisée.

L’apaisement dans le système scolaire préoccupe les députés. Conscients de la responsabilité du ministère en charge de la Fonction publique qui est souvent pointé du doigt par les enseignants sur certaines questions dont les lenteurs administratives, les parlementaires ont demandé à Mariama Sarr de prêter une oreille attentive aux différentes revendications des syndicats, notamment celles des enseignants, afin de favoriser une année scolaire apaisée. En effet, ils encouragent l’édile de Kaolack à asseoir un dialogue à la fois équilibré et de qualité, et surtout à veiller au respect des différents accords conclus. S’agissant par ailleurs des agents de l’Administration, les députés ont déploré leurs absences répétitives et non justifiées. Ils n’ont pas manqué de s’émouvoir de leurs démissions au profit du privé et de la fuite de cerveaux. Par conséquent, ils ont exhorté la ministre à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre ces pratiques, afin de rendre le service public plus efficace.

«IL EST PRÉVU LA REPRISE DU «MONITORING»

Répondant aux interpellations des députés, la ministre Mariama Sarr a annoncé la reprise du «monitoring» qui, selon elle, offre l’occasion d’étudier et de trouver avec les partenaires sociaux des solutions appropriées à la plupart des questions les concernant. A cet effet, rappelle-t-elle, des rencontres avec les syndicats d’enseignants ont été planifiées au courant du mois d’octobre avec les ministères en charge du Travail, des Finances et de l’Urbanisme. «Ces rencontres avec les syndicats seront poursuivies, avec les ministères en charge de la Fonction publique, de l’Education nationale et de la Formation professionnelle afin de discuter des questions relatives notamment aux accords de 2018», informe la mairesse de Kaolack qui renseigne qu’une plénière avec tous les ministères sectoriels sera tenue afin de procéder à la restitution des conclusions obtenues de part et d’autre.

«18 342 ACTES INTÉRESSANT 33 351 AGENTS MAJORITAIREMENT ISSUS DE L’ENSEIGNEMENT»

S’agissant du programme de la Fonction publique, la ministre indique que le bilan de ce programme est centré sur le renforcement du système d’administration et de gestion des personnels, l’amélioration de la qualité du service public rendu aux usagers et la maîtrise des effectifs de la Fonction publique, à travers la mise en place d’un système d’information des Ressources Humaines (RH) fiable. «Les résultats enregistrés dans ce cadre portent notamment sur l’élaboration de 18 342 actes intéressant 33 351 agents majoritairement issus de l’enseignement, depuis le début de l’année 2021 ; etla prépondérance, en 2021, des actes sur support électronique (16 092 actes pour 28 798 agents) par rapport aux actes sur support papier (2 250 actes pour 4 553 agents concernés), soit un rapport de 7 sur 1», dit-elle. A noter que le budget du ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public a été arrêté à plus de 5.8 milliards Fcfa pour l’exercice de 2022.



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