DEUXIEME VAGUE DE COVID-19 – Le Sudes exige des mesures fortes pour les écoles

Publié le : 19/01/2021

Même s’il juge « tardive » la mise à la disposition des établissements scolaires et universitaires de 5 millions de masques et de kits d’hygiène des mains mais aussi de la somme d’un peu plus d’un milliard de francs, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal salue l’acte posé par les ministres en charge de l’éducation dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Toutefois, le Sudes pense que « c’est encore très insuffisant pour la mise en œuvre complète et durable du protocole sanitaire édicté pour les écoles ».
 

«Il faut d’autres mesures complémentaires tout aussi substantielles pour la sécurité sanitaire des élèves et des enseignants. Il faut bien se convaincre que dans ce contexte d’incertitudes quant à l’évolution et la fin de la pandémie, les demi-mesures peuvent s’avérer tout aussi dangereuses que le statu quo ante. Aussi, faut-il dégager des moyens conséquents pour assurer autant que possible la poursuite sans arrêt de l’année scolaire et universitaire », lit-on dans une déclaration rendue publique hier, lundi 18 janvier. Selon le Sudes, « les appels et exhortations des syndicats d’enseignants pour l’application rigoureuse du protocole sanitaire dans les écoles, CEM et lycées d’enseignement général mais aussi dans les structures de la FPT ont été royalement ignorés par les autorités compétentes ». Pour le syndicat, la quasi-totalité des établissements scolaires se sont retrouvés sans aucun moyen pour la mise en place du dispositif préventif minimal contre la circulation du virus de la Covid-19.

 

Pis, dira-t-il, « il s’y ajoute qu’en dépit du port correct et de l’usage fréquent du gel pour les mains, il semble bien difficile d’empêcher d’éventuelles contaminations en masse dans des conditions de Le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants avait élaboré, pour 2020, un plan de retrait des enfants de la rue qui devait démarrer à la mi-mars, a-t-il rappelé dans un entretien avec la radio privée Sud FM. Malheureusement, a dit M. Diouf, les services concernés avaient été amenés à anticiper sur les actions de ce plan, avec la survenue du Covid-19, ce qui a conduit à la mise en place d’un ‘’projet de protection d’urgence des enfants contre le Covid-19’’, dans le cadre du secrétariat exécutif national de protection de l’enfant.

Selon lui, ce projet engage l’ensemble des ministères sectoriels, à savoir ceux de la Justice, de l’Intérieur, du Développement communautaire, de l’Education et de la Communication. Des centres avaient été identifiés et 2.971 lits prépositionnés pour l’accueil des enfants, pour le compte d’un cadre qui prenait les contours d’une cellule nationale de coordination, de veille et de suivi du projet ‘’Zéro enfant dans la rue’’, a indiqué Niokhobaye Diouf.

Le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants précise qu’à la fin d’un premier cycle d’opérations menées, 5.130 enfants ont été retirés de la rue, dont 3.500 sont retournés à leur famille, entre mars et novembre 2020. Trois cent soixante-cinq enfants proviennent de la sous-région, dont 118 ont été retournés en Guinée-Bissau et en Gambie, at-il dit. Selon M. Diouf, des discussions ont été entamées avec l’ambassadeur de la Guinée au Sénégal, pour faire retourner 51 enfants dans ce pays, ‘’dans une semaine’’. Il signale que dans le cadre du renforcement de ce ‘’projet de protection d’urgence’’, le président de la République, Macky Sall, avait demandé la mise en place d’un ‘’dispositif spécial de protection sociale des enfants en situation difficile’’. Ce dispositif permet de ‘’retirer systématiquement’’ les enfants en situation de rue, d’identifier les enfants non sénégalais en situation de rue, et de procéder au délogement de structures accueillant des enfants dans des conditions inadaptées du point de vue sécuritaire et sanitaire, a-t-il ajouté. la plupart de nos établissements aux effectifs hyper pléthoriques de 70 à 100 élèves assis à 3 ou 4 par table-banc, donc l’impossibilité absolue de respecter l’indispensable distanciation physique ».

Le Sudes attire ainsi l’attention des autorités compétentes qui, selon lui, « ne doivent pas fermer les yeux sur cette dimension fondamentale de la prévention dans nos établissements ». « En tout état de cause, à l’évidence sans le souhaiter, dès l’apparition des premiers clusters dans l’espace scolaire, le Sudes entreprendra immédiatement des initiatives de mobilisation des enseignants et de leurs syndicats pour une grève sanitaire », avertit le syndicat.

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