Le SIENS pour une évaluation du régime spécial des académies de Dakar

Publié le : 18/02/2021

Face aux mots d’ordre de débrayage et de grève décrétés par la Cusems pour exiger le paiement des indemnités des déplacements et corrections liées aux examens, le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education et de la Formation du Sénégal (SIENS) est monté au créneau pour demander une évaluation du régime spécial des académies de la région de Dakar (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque) en vue d’un alignement sur le dispositif des autres académies.
 

Selon El Cantara Sarr et ses camarades, cela pourrait occasionner moins de « perturbations préjudiciables à la stabilité du système et impactant négativement l’emprise du Ministère de l’Education nationale pourvoyeuse de ressources humaines et de moyens logistiques au profit de l’Enseignement supérieur qui, à travers l’office du BAC, est responsable et garant de l’intégrité de cet examen».

 

« Tenant compte des difficultés actuelles, nous pensons qu’il serait judicieux, de réévaluer de manière inclusive (tous Ministères concernés et partenaires sociaux) le schéma opératoire de la prise en charge financière des prestations liées au BAC, en responsabilisant davantage (comme cela se fait dans les autres régions), les académies concernées qui gèrent directement le personnel mobilisé tout au long de la chaîne de valeurs de cette évaluation certificative. Ceci nous semble plus cohérent et générerait le cas échéant de la plus-value en termes d’efficacité, de crédibilité de nos institutions et de quantum horaire pour les cycles en amont », a fait savoir le SIENS dans un communiqué signé par son secrétaire général national, El Cantara Sarr dont nous avons reçu copie hier, mercredi 17 février. «Dans cette affaire, il est dès lors clairement établi que ce qui est en cause, c’est la complexité de l’algorithme mis en œuvre dans la région de Dakar qui prend en otage les académies in situ, ainsi que la réticence de l’autorité à homogénéiser un modèle suffisamment éprouvé dans toute l’étendue du territoire national avec l’expertise et l’expérience en œuvre dans les académies », indique le communiqué.

Selon le SIENS qui manifeste son soutien aux « camarades » du Moyen Secondaire, « aucune raison suffisamment convaincante ne saurait justifier le maintien d’un tel dispositif qui porte d’énormes préjudices à des travailleurs tout en foulant aux pieds les principes de respect des engagements pris, l’équité dans le traitement des agents ainsi que la prise en charge financière d’un service fait». Le SIENS rappelle qu’en conseil des ministres du 20 janvier dernier, le Président de la République, Macky Sall avait donné des instructions au gouvernement de «réfléchir sur des dispositions pratiques pour le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours» et «de poursuivre le dialogue avec les syndicats d’enseignants et d’assurer le suivi effectif des engagements de l’Etat».

Toutefois, soutient le SIENS, la question du paiement des indemnités liées aux examens notamment celles du baccalauréat pollue systématiquement les relations entre l’Etat et les partenaires sociaux. «Pourtant, au sortir du conseil des ministres ci-haut évoqué, le ministre de l’éducation nationale avançait qu’avec les ministères de l’enseignement supérieur et celui de la formation professionnelle, ils seraient en train de «travailler» pour voir ce qui doit être amélioré.

En outre, affirmait-il, ce serait en réalité, des problèmes de dossiers à fournir ou parfois des difficultés liées aux banques etc., qui plombent ce qui doit être fait à ce niveau ; et qu’il serait question pour les ministres concernés de se voir et adopter si possible les méthodes utilisées avec le CFEE, l’entrée en 6ème ou le BFEM qui permettent de payer les indemnités avant le 30 novembre date retenue avec les partenaires sociaux, pour régler définitivement les difficultés liées au paiement desdites indemnités du BAC qui restent encore une équation», a rappelé le SIENS.

 

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