La COSYDEP rappelle la nécessité de préserver la paix et la sécurité dans l’espace scolaire

Publié le : 03/03/2021

L’arrestation d’un enseignant à Kabrousse, en plein cours, devant ses élèves, inquiète la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).
 

Dans une déclaration publique en date d’hier, mardi 2 mars, la COSYDEP estime que «de tels incidents constituent une menace réelle qui risque de compromettre les chances de relever le défi d’un déroulement normal des apprentissages».
C’est pourquoi, «elle manifeste son opposition à toute violation des franchises scolaires susceptible de perturber psychologiquement les apprenants, de démotiver leurs enseignants ou de ruiner les efforts des parents d’élèves et de la communauté éducative», «constate les signaux annonciateurs de perturbations qui risquent de corser la situation de l’école, déjà suffisamment fragilisée par les effets de la COVID 19» et «condamne toute forme de violence physique ou psychologique sur les élèves et leurs enseignants».

La COSYDEP n’a pas aussi manqué de «lancer un appel à l’Etat et à tous les acteurs politiques afin que l’espace scolaire soit à l’abri de toute forme d’affrontement physique et idéologique» et de «rappeler que l’école, lieu d’émergence de réponses pertinentes face aux défis de construction d’une citoyenneté active, a davantage besoin de renforcer sa résilience ainsi que la sécurité des millions d’élèves et d’enseignants».

En effet, face aux effets conjugués des crises et à la nécessité de préserver la paix et la sécurité dans l’espace scolaire, la COSYDEP convie «l’ensemble des acteurs à l’apaisement, à la responsabilité et à la sérénité face aux développements qui peuvent découler de cette situation, au détriment des enfants et jeunes, notamment les plus vulnérables» et «exhorte les autorités publiques à protéger les libertés individuelles et collectives garanties par la constitution et à sécuriser particulièrement l’espace scolaire».

Dans le document, «la Coalition considère que les turbulences nées des crises ne doivent aucunement éluder les grands défis de l’éducation que sont, entre autres, les déficits en enseignants, en tables–bancs, en supports pédagogiques et en salles de classe ; la prise en compte des analphabètes, des exclus et des enfants vulnérables tout comme le traitement diligent de la question enseignante».

A en croire Cheikh Mbow et Cie, l’année 2020 a été pleine d’épreuves pour les acteurs et partenaires de l’école. «Les enseignants, les apprenants et leurs parents ont vécu une angoisse exténuante. Par la grâce de Dieu et par une mobilisation solidaire, les examens certificatifs ont pu se dérouler tant bien que mal. L’année 2021, marquée par la deuxième vague de la pandémie et la menace d’autres maladies contagieuses (fièvre jaune et virus Ebola) enregistre aussi l’espoir suscité par l’arrivée des premiers vaccins. La rentrée scolaire, qui avait suscité de profondes inquiétudes sur le niveau des élèves des classes intermédiaires, posait aussi le défi du déroulement efficace des apprentissages», ont-ils fait savoir.

 
 

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