Universités publiques – ‘’Sur les 26 000 étudiants en Master, aucun ne fait son cursus en deux ans’’.

Publié le : 17/03/2021

Cette déclaration du ministre de l’Enseignement supérieur n’est pas avérée, selon les enseignants. Le Syndicat unique des enseignants du supérieur (Sudes/ESR) dénonce, dans un communiqué, les contre-vérités de l’autorité. ‘’Derrière les contre-vérités du ministre, il n’y a rien d’autre qu’une volonté implacable de privatiser les universités publiques sénégalaises et d’en piller les ressources financières.

Le Sudes/ESR s’opposera avec la dernière énergie à ce projet contraire aux intérêts du pays, qui aura pour résultat de dévoyer la mission de service public des universités sénégalaises et d’exclure définitivement de nos universités publiques les couches les plus déshéritées’’.

Les syndicalistes demandent au chef de l’État le départ de Cheikh Oumar Anne. Car, selon leur analyse, l’intention de la tutelle n’est autre que de ravir aux jeunes Sénégalais la bourse que la République consacre traditionnellement à leur formation. Ainsi, le projet de normalisation des Masters n’a pas sa raison d’être. Au lieu de s’attaquer aux problèmes structurels de l’enseignement supérieur public sénégalais que sont : le déficit d’infrastructures, de personnels tant enseignant que de support et de budget, la seule préoccupation de M. Cheikh Oumar Anne semble être de faire des économies en privatisant de facto les Masters’’, ajoute le Sudes.

Le syndicat réitère sa demande d’une ouverture d’enquête quant au marché de modems Orange mis à la disposition des enseignants-chercheurs des universités publiques du Sénégal en septembre 2020. En attendant d’être édifié sur ce marché ‘’qui a tout l’air d’un autre scandale’’, le Sudes/ESR s’oppose fermement à ce qui s’apparente à une obsession de M. Cheikh Oumar Anne : conserver au ministère les ressources qui auraient dû aller à l’éducation des étudiants de ce pays’’.

 
 

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