QUI ÊTES VOUS ET QUEL EST VOTRE PARCOURS UNIVERSITAIRE?

Je me nomme TALL Alioune. De par mes origines, je suis partagé entre trois régions du Sénégal: la région de Kaolack, la région de la belle Casamance et la région de Fatick. Ayant passé le plus clair de ma tendre enfance dans les îles du sine Saloum, donc naturellement tout mon cursus élémentaire et secondaire, aujourd'hui je suis établi à Fatick avec ma famille.
Pour ce qui est de mes études universitaires, je peux seulement dire qu'elles se sont déroulées telles que je le souhaitais. Disons que grâce à Dieu, une excellente orientation professionnelle m'a permis de choisir une filière qui collait le plus à mon profil et véritablement aux objectifs et aspirations qui permettaient au jeune lycéen que je fus à l'époque de marcher à la rencontre de ses rêves.
En effet après un Baccalauréat en sciences expérimentales (série S2), je déposais mes valises à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar plus précisément à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) d'où, au bout de trois ans d'études, je décroche une licence 3 en Analyse et économie politique. Quelques années plus tard, j'obtenais mon diplôme de master 2 dans la même faculté avec une spécialisation en « analyse statistique et économétrique ».

QU'EST-CE QUI VOUS A POUSSÉ À FAIRE LE CONCOURS DE L'ÉCOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ?

Je peux dire que le déclic est survenu il n'y a pas très longtemps, je crois me souvenir d'ailleurs que c'était vers l'année 2015. Bien que mon rêve de servir mon pays comme fonctionnaire remontait à des périodes beaucoup plus lointaines, je le concevais toutefois comme une évidence pour ainsi dire car, étant fils de fonctionnaire, le quotidien de mon parent que j'observais depuis tout petit fit l'effet d'une semence de vertu, de moralité, de patriotisme mais aussi et surtout d'une grande prise de conscience sur le rôle que chaque citoyen doit jouer dans la dynamique de l'histoire de notre pays. Dès lors, intégrer la fonction publique devint pour moi plus une affaire de devoir et de conviction qu'autre chose.
De manière résumé, je peux dire que la décision de tenter le concours d'entrée de l'ENA ne me vint pas d'une circonstance particulière, mais plutôt d'un désir nourri de perpétuer dans le temps le legs d'un père fonctionnaire.

COMMENT BIEN SE PREPARER AU CONCOURS AU CONCOURS DE L'ENA ?

II y a sans doute plusieurs réponses à cette question, puisque les critères de choix ne sont pas explicitement portés à la connaissance des futurs candidats, il est alors un peu difficile de prescrire une recette unique pour la préparation. Mais aux futurs candidats à ce concours je dois dire ceci : s'il devait y avoir un talisman sûr pour réussir ce concours, ce serait d'abord et avant tout une bonne maitrise des exercices littéraires qui sont demandés lors des épreuves. Une bonne préparation de base, axée sur la méthodologie de la dissertation, du résumé de texte ainsi que de la synthèse de documents pourrait aider à mettre toutes les chances de réussite de son côté. Mais, il faudrait tout de même rappeler qu'au préalable, le candidat devra passer l'étape de la présélection (tests psychotechniques), qui nécessite également beaucoup d'efforts et d'entrainements afin de se forger un esprit de logique que requiert ce type d'exercice particulièrement embarrassant pour un candidat non averti.
Je voudrais également ajouter que nous parlons d'un concours qui ne se prépare pas en quelques jours, ni même en quelques semaines. Réussir le concours de l'ENA avec brio nécessite un travail soutenu, de longue haleine et rythmé par des lectures, des recherches etc. bref, pour satisfaire aux exigences du concours, le candidat doit faire preuve d'une curiosité et d'un intérêt constant pour les questions d'actualité qui se posent au monde aujourd'hui.

QU'EST-CE QUI VOUS A LE PLUS MARQUE DANS VOTRE SEJOUR EN TANT QU'ENARQUE ?

Aujourd'hui, je peux dire que tout m'a marqué à l'ENA. La vie d'ENARQUE constitue sans doute un univers tout à fait spécial. J'ai beaucoup apprécié le stage militaire qui, finalement, aura été une expérience unique et exaltante pour moi et certainement pour mes camarades de promotion. Mais, par-dessus tout, deux choses ont particulièrement soulevé ma curiosité : la diversité dans les effectifs (presque toutes les couches sociales et zones géographique du pays sont représentées ; et cela veut dire ce que ça veut dire) et la richesse pédagogique des enseignements dispensés à l'ENA.

QUELS CONSEILS DONNERIEZ VOUS A UN JEUNE QUI VEUT REUSIR AU CONCOURS D'ENTREE?

Pour moi le candidat idéal à ce concours c'est celui qui a la capacité à définir clairement une
problématique et à construire un argumentaire pour la soutenir. Car avant tout, je pense que l'
objectif c'est de déceler si le candidat a bien les capacités intellectuelles et les qualités
personnelles qui lui permettront de suivre avec profit la formation et d'exercer par la suite des
responsabilités dans le service public. Par conséquent, Je conseille aux futurs candidats de chercher à connaitre davantage la «philosophie » du concours et les attentes du jury. Car, comme j'aime à le répéter, le jury du concours de l'ENA est « souverain ».
Enfin, avec l'amour et la connaissance de la patrie en bandoulière, chaque candidat doit se s'armer d'un gand sens du service public et d'une envie de servir la population sénégalaise.

PATRIOTIQUEMENT!