L’atelier pour une normalisation des Masters

Publié le : 16/03/2021

Dans les universités et établissements d’enseignement supérieur, l’adoption du système LMD avait, en principe, pour objectifs d’organiser des parcours de formation souples et performants favorisant :

  • L’orientation progressive de l’étudiant ;
  • Le développement de la professionnalisation des études supérieures et les possibilités d’insertion de l’étudiant dans le tissu socio-économique et ;
  • La mobilité nationale et internationale des étudiants.

Cependant, après plus d’une décennie de mise en œuvre une évaluation du système s’impose.

C’est dans cette dynamique que le Gouvernement du Sénégal, à travers mon Département, a mis en place une Commission d’évaluation de la réforme dont le rôle est de faire un diagnostic sans complaisance de tout notre système. Á partir de rencontres avec tous les acteurs du secteur, ses conclusions constitueront une nouvelle feuille de route pour les années à venir.

En attendant la remise des conclusions des travaux, le premier constat qui se dégage est que le système LMD est quelque part confronté à un certain nombre de problèmes. L’offre des formations s’est heurtée à la réalité de l’efficacité interne (taux de diplomation) et surtout externe, à savoir l’employabilité de ses diplômés.

L’incertitude d’une insertion professionnelle après le diplôme de Licence (avec une prédominance des licences classiques au détriment des licences professionnelles) pousse la majorité des étudiants à postuler au master. Il en résulte un engorgement au niveau Master alors que les capacités d’encadrement (en rapport avec le nombre et le profil des Enseignants) restent relativement très faibles.

Il s’y ajoute que les récents événements douloureux survenus dans notre cher pays nous interpellent particulièrement et nécessitent un diagnostic profond et de nouvelles réorientations de nos formations.

En effet, l’efficacité de notre système est plombée par les difficultés d’insertion des diplômés. Le monde de l’emploi, le secteur privé en particulier, n’a cessé de reprocher aux EES de mettre sur le marché des diplômés dont les profils sont en inadéquation avec leurs besoins de qualification. La conséquence qui en résulte est la présence de plusieurs contingents de diplômés qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi.

Comme vous l’aurez remarqué, les contingences actuelles posent l’impérieuse nécessité d’adopter de nouvelles approches pédagogiques et de rénover et/ou repenser nos formations.

Nos réorientations doivent favoriser la professionnalisation des formations offertes dans les établissements à accès ouvert qui absorbent la grande partie de la demande sociale. Il s’agira de repenser en profondeur notre offre de formation.

A ce titre, la tenue de cet atelier revêt une haute importance, il nous permettra, de manière collégiale, de travailler à fédérer toutes les compétences pour restructurer nos masters.

Le principal leitmotiv est de nous inscrire dans une dynamique de traduire en actions deux mots : efficacité et efficience qui permettront d’ouvrir les portes de l’employabilité à nos diplômés.

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